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aller au contenu principal innovation démocration innovation démocratie l’énergie ou plutôt les énergies, font partie de notre quotidien, à tel point que nous en oublions très souvent d’en mesurer toute l’importance :: domestique, elle nous permet de nous mouvoir, de nous chauffer et de nous éclairer :: industrielle, elle conditionne le bon fonctionnement de nos activités économiques et leur possible expansion. sa maîtrise technique a fait d’incomparables progrès au cours de ces trois dernières décennies, sous la double prise de conscience d’une utilisation plus rationnelle et d’un plus grand respect de l’environnement. pas de gabegie, titre l’un des nombreux ouvrages paru récemment pour aider à prendre toute la mesure des enjeux énergétiques mondiaux :: question toujours d’actualité, tant l’énergie est une source de tensions permanentes, qui sont liées à la fois à l’inégale répartition des consommations et des réserves et à l’état de développement économique dans le monde. irrésistible croissance des émissions de gaz à effet de serre, pollution marine accidentelle par les hydrocarbures, stockage des déchets nucléaires à longue durée de vie, déforestation du sud, pollution de l’air dans nos villes, anniversaire annuel de l’accident de la centrale de tchernobyl et de ses impacts sur la santé publique, risques liés au fonctionnement des centrales de certains pays d’europe centrale et orientale « en bulgarie » etc.. autant de préoccupations légitimes largement médiatisées et pas toujours exemptes de désinformation. la politique énergétique de la france, repose d’abord sur un système électrique performant. mais à la veille du prochain conseil des ministres de l’energie, notre réflexion doit être aussi prospective :: quelle libéralisation du marché européen de électricité ?? et demain du gaz ??. elle doit être également ouverte sur les évolutions mondiales contradictoires :: va-t-on vers un écart mondial grandissant entre la surconsommation des pays développés et la pénurie criante des économies dites en développement ?? ou peut-on penser, à l’instar du dernier conseil mondial de l’énergie, qu’à horizon 2015, la demande mondiale en énergie devrait croître de 30 à 100% essentiellement en raison du développement démographique et industriel de l’asie du sud-est et de amérique latine ??. avant d’ouvrir quelques pistes de réflexion à partir de ces thèmes rapidement évoqués, il faudrait brosser à grands traits, en un tour d’horizon qui ne prétend nullement à être exhaustif, le panorama des énergies primaires en france. l’exploitation du bois l’une des toutes premières, le bois, a fait l’objet d’une exploitation massive, à la faveur d’affouages ou de ventes de coupes de bois par des communes qui y ont trouvé une source parfois non négligeable de recettes complémentaires. mais peut-être a-t-on trop coupé sans se préoccuper réellement de renouveler nos forêts en replantant suffisamment les chênes, vieux jadis de 200 ans, n’ont pas tous été destinés aux charpentes de nos toitures, aux tonneaux de nos vignerons ou aux meubles de nos salons,. aujourd’hui , utilisé souvent dans des cheminées inserts pour doubler une installation de chauffage électrique dans les constructions neuves, le bois garde encore la faveur du public, et particulièrement en milieu rural. l’augmentation du parc de chaufferies collectives au bois (sous forme de granulés ou de plaquettes) est encouragée depuis le lancement début 1998, du plan bois-énergie par l’ademe là où l’industrie du bois est fortement implantée, le combustible étant moins cher que le fioul. l’usage du bois a représenté en 1998 neuf millions de tonnes équivalent pétrole, soit entre 4 et 5% de notre approvisionnement global. ce qui nous situe dans la moyenne européenne mais nos efforts de recherche sont sensiblement inférieurs. l’état de nos forêts appelle de notre part une vigilance constante, tant sur le plan de l’environnement , pluies acides, incendies dévastateurs :: :: que sur le plan d’une nécessaire régénération, investissement d’aujourd’hui pour les décennies à venir. le charbon a-t-il un avenir le charbon, à qui nous devons d’avoir été pour une large part à l’origine de notre révolution industrielle du xlx siècle, est aujourd’hui marginal, avec la fermeture des mines nationales à moyen terme, bien que l’on se soit doté de techniques performantes pour l’extraire dans des conditions de plus en plus difficiles. son coût d’extraction, qui avoisine les 92 ? la tonne, ne peut rivaliser avec la concurrence de l’extrêmeorient, capable de produire un charbon bon marché et une désaffection certaine de nos industries et des particuliers qui l’ont ainsi condamné au déclin, n’ayant plus pour utilité que d’alimenter quelques centrales thermiques (en 1997, nous avons consommé 23 millions de tonnes de charbon, soit 6 % de nos besoins en ( énergie primaire). l’allemagne offre un contraste saisissant à cet égard. lorsque l’on mesure les efforts très importants qu’elle engage pour soutenir le charbon et le lignite de la ruhr, et certains pays comme le vietnam, l’indonésie, l’afrique du sud (que on dit assise sur un tas de charbon) ou la chine et en amérique du sud, le vénézuéla ou la colombie, croient en son, avenir, avec espoir de multiplier par six ou sept leur production d’ici dix ans. certains spécialistes pensent que le charbon bon marché peut, malgré ses handicaps environnementaux. être la grande énergie de l’avenir en fonction des progrès technologiques sur les lieux d’utilisation. aujourd’hui , en europe, la bataille est intense avec le gaz naturel, et le combat est plutôt en faveur de ce dernier. pace que chacun considère comme normal le repli des charbonnages ouest-européens. son avenir y est très lié à électricité, à condition que de nouvelles technologies permettent de l’utiliser dans des conditions respectueuses de l’environnement, la force de l’eau, d’usage millénaire, a été domestiquée par les moulins, les forges, les roues aubes, qui se sont transformées en moteurs hydrauliques puis en turbines, pour fournir de plus en plus d’énergie avec une efficacité croissante. de grands barrages réservoirs tignes, serre-ponçon, bort-lesorgues ou sainte-croix, ont donné à la production hydraulique d’électricité ses lettres de noblesse en fournissant à notre pays l’énergie nationale de la reconstruction (56 % des besoins en électricité en 1960). le frein principal, outre la rareté des bons sites et le durcissement des contraintes d’insertion des ouvrages dans l’environnement, réside dans les tarifs d’achat consentis par edf, peu incitatifs et inférieurs de moitié à ceux pratiqués en allemagne. en espagne ou au portugal. pauvreté en gaz naturel le gaz naturel, dont la france est pauvre en réserves, en dépit de l’importance historique du gisement de lacq (nous ne produisons qu’environ 8 % de notre consommation de gaz), représente 13% de notre consommation privée d’énergie, pour une moyenne de 20 % en europe. élément important du confort moderne, son coût de transport est beaucoup plus élevé que celui du pétrole, de telle sorte qu’il n’est pas possible de s’approvisionner à partir de sources trop lointaines. d’où la nécessaire recherche d’une sécurité optimale, et pour pallier au mieux les risques de défaillance d’un approvisionnement la france est de tous les pays d’europe, celui dont la diversification est la plus grande, compte-tenu de l’état actuel de ses réseaux, préoccupation non négligeable dans la mesure où la plupart des observateurs s’accordent pour estimer que la consommation de gaz naturel est appelée à augmenter. en 1997, nos approvisionnements ont frôlé le niveau sans précédent de 400 milliards de kwh soit 35,2 milliards de mètres cubes, en provenance de norvège. russie et algérie. d’autre part, le réseau d’alimentation de la clientèle innerve l’ensemble du marché français et il est connecté depuis l’origine aux réseaux européens. le gaz que nous consommons et qui vient de norvège ou de russie transite par les réseaux d’au